La FFHMFAC s’engage et lance son plan de féminisation

MUSCULATION - L’accès des femmes à la pratique sportive, au sport de haut niveau, aux instances dirigeantes ou encore à la médiatisation sont autant de domaines sur lesquels le ministère chargé des sports souhaite mener des actions, en partenariat avec les fédérations, pour favoriser leur présence et leur reconnaissance dans le sport.

Dans cette dynamique, la Fédération Française d’Haltérophilie, Musculation, Force Athlétique et Culturisme (FFHMFAC) a accentué, depuis cette année, ses actions pour soutenir ce projet ambitieux. Au-delà des objectifs partagés avec son ministère de tutelle, la FFHMFAC revendique depuis plusieurs années les bienfaits de la pratique de ses disciplines pour le public féminin (bien-être, forme, prévention de l’ostéoporose…) et lutte contre les préjugés liés à ses disciplines dites « masculines ».

C’est donc un large plan d’action qui a vu le jour pour augmenter la part des femmes chez les pratiquants, les éducateurs, les arbitres et au sein de nos instances dirigeantes.

Plus d’éducatrices dans nos clubs : le meilleur moyen de lutter contre les préjugés.

Souvent victimes de préjugés, « L’Haltérophilie, ce n’est pas pour les filles. », « Je ne veux pas faire de musculation car je ne veux pas ressembler à Arnold Schwarzenegger. », la Fédération a souhaité, dans le premier temps de son plan d’action, favoriser l’accès à la formation du public féminin. En effet, les éducatrices sont les meilleures ambassadrices, dans nos clubs, des bienfaits de la pratique de nos disciplines pour les femmes de tout âge et ont une présence rassurante pour l’accueil du public féminin.

De plus, la Fédération souhaite marquer son soutien auprès des femmes et des clubs qui s’engagent dans un projet de formation.

Pour cela, des bourses d’aide à la formation ont été attribuées cette année. Cinq femmes ont pu bénéficier d’une prise en charge de 30% des frais d’inscription sur une formation fédérale de 3e degré, le plus important au niveau de formation fédérale.

 

TÉMOIGNAGES...

Plusieurs éducatrices ayant participé à cette action ont témoigné afin de décrire la réalité de nos clubs. Questions à Catherine Thierot, Valérie Audet et Christelle Maniez.

FFHMFAC : « Catherine, tu es licenciée au club de UH Vichyssoise, peux-tu nous présenter rapidement ton parcours ? »

Catherine : « J’ai travaillé pendant trois ans sur l’encadrement en rollers de vitesse sur la partie préparation physique et huit mois en salle de musculation. »

FFHMFAC : « Valérie, tu as également une expérience très riche, peux-tu nous en dire quelques mots ? »

Valérie : « Je suis actuellement auto- entrepreneur en préparation physique et j’ai travaillé avec l’équipe nationale de patinage de vitesse ainsi qu’au centre d’entraînement canadien. »

FFHMFAC : « Christelle, au-delà d’être une compétitrice, tu encadres également ? 

Christelle : « En effet, j’ai encadré des petits en judo ainsi que des filles en foot et je partage mon expérience de compétitrice au club Béthune. »

FFHMFAC : « Selon-vous, la présence d’entraîneur femme dans une salle de musculation vous semble-t-elle importante pour les pratiquantes ?

Valérie : « Oui, c’est une approche très différente. Cela facilite la communication avec les pratiquantes, notamment grâce à la sensibilité qu’une éducatrice peut apporter. »

Catherine : « Ça me semble important car le discours de femme à femme passe mieux. Il y a plus de confiance. Les femmes demandent plus de consignes à un coach femme qu’à un homme. »

FFHMFAC : « Cette bourse d’aide vous a-t-elle incitées à vous inscrire à la formation ? »

Christelle : « Oui, j’ai la chance que ma formation soit prise en charge par le club mais c’est une aide qui a pesé pour mon inscription. »

Valérie : « Oui, sinon je ne me serais pas inscrite.»

Pour ces éducatrices, la présence féminine est rassurante et permet de faire la promotion de nos activités. La bourse d’aide mise en place par la Fédération a permis, pour certaines d’entre elles, d’entrer en formation ou d’aider leur club dans cette démarche.

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POUR ALLER PLUS LOIN

Au-delà de ces bourses d’aides qui facilitent l’entrée en formation de nos éducatrices, la Fédération souhaite aller plus loin en luttant pour leur reconnaissance. En effet, il apparait au travers de plusieurs témoignages que, malgré leurs formations et leurs diplômes, les éducatrices ont parfois des difficultés à être reconnues pour leurs compétences. Cela fait partie des nombreux axes de travail sur lesquels la Fédération souhaite apporter des solutions. De manière plus large, la Fédération élabore actuellement des outils pédagogiques destinés aux clubs, afin d’accueillir de manière plus adaptée le public féminin.

 Le groupe de formation du brevet fédéral d'entraîneur, avec les éducatrices au centre.

 

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