Franz Félicite et Vencelas Dabaya dressent le bilan des Mondiaux à Riyad

 

Alors que 12 jours se sont écoulés depuis la fin des Championnats du Monde à Riyad, nos deux membres du staff Franz FÉLICITE et Vencelas DABAYA sont revenus sur les passages des huit tricolores sur les plateaux saoudiens. Si la déception était présente pour certains après avoir tiré leurs barres, les entraîneurs ont souligné du positif durant cette compétition. Beaucoup de travail reste tout de même à fournir lors des prochaines semaines et des prochains mois, période durant laquelle nos Français vont être confrontés à plusieurs grosses échéances. 

 

 

« Satisfait, on ne l’est jamais assez, mais dans l’ensemble je le suis. », a dans un premier temps affirmé Franz Félicite. « Chacun a pu atteindre ses records. Ils ont montré un bel esprit d’équipe, ils se sont tous encouragés. Sur les entraînements, on voyait que c’était une équipe. Je pense que cette union les a tirés vers le haut. Concernant Bernardin, le fait qu’il ait fait 6 sur 6, cela a permis de booster le groupe à bien faire. C’est de bon augure pour la suite. Ces championnats du monde nous ont aussi montré quel était notre niveau, là où on se situait. On a vu qu’on avait encore quelques marches à gravir pour que tout le monde puisse atteindre son objectif. La vérité chez nous, c’est le plateau. Il faut se transcender, ce que certains ont fait chez nous. Un Championnat du Monde, hormis les Jeux Olympiques, il n’y a pas mieux comme compétition, c’est la plus grosse échéance. Si on n’arrive pas avec la hargne et la faim, c’est qu’il y a quelque chose à revoir sur les entraînements. », a-t-il expliqué. 

 

 

Une vision partagée par Vencelas Dabaya, qui a lui évoqué les deux médailles manquées par Vicky Graillot (HMDB21/CPFFHM) et Romain Imadouchène (CA Rosendaël/INSEP/Armée des Champions), mais aussi le bel état d’esprit de son groupe qui sera bénéfique pour la suite : « On peut dire que ces Championnats du Monde ont un goût tant positif qu’amer, parce qu’on passe quand même à côté de deux médailles. Vicky et Romain ratent tous les deux une médaille à l’épaulé-jeté. De manière générale, on a une Equipe de France qui a été digne de porter son maillot. Tous ceux qui sont en course pour Paris 2024 ont montré un visage qui était très satisfaisant par rapport aux attentes qu’on avait vis-à-vis d’eux. On n’atteint pas nos objectifs, mais le meilleur reste à venir. Il y a des choses à travailler, des pistes à exploiter. D’ici les Championnats d’Europe, je pense qu’il y aura un autre visage. », a confié notre médaillé olympique en 2008, avant de revenir sur la performance de Garance Rigaud (VGA-ST MAUR/INSEP/CD94).

 

 

« Cependant, sur le plan individuel, on a encore du travail. Garance doit passer un cap et s’affirmer comme une outsider dans la catégorie des 59 kg aux Jeux Olympiques, car elle en a les ressources. A l’entraînement, elle a démontré beaucoup de choses intéressantes, qu’elle n’a pas pu exprimer à Riyad. On a un peu de déception comme elle parce qu’on passe légèrement à côté du match. »

La déception, Romain la ressent lui aussi après un podium à l’épaulé-jeté qu’il n’a pas pu savourer à Riyad, pratiquement un an après son titre à Bogotá. Un sentiment d’insatisfaction que rejoint le staff, malgré une qualification olympique en très bonne voie chez les 89 kg.

 

 

« J’adhère à ce que dit Romain. Qu’il soit frustré, je le comprends. Tant mieux, c’est bien pour nous », a d’abord lancé Franz Félicite avec sourire. « On n’a pas pu concrétiser ce qu’il avait donné à l’entraînement. C’est la première fois qu’il tire en 89 kg à ce niveau-là, et il arrive à faire des barres correctes. Cela a montré qu’il est dans les meilleurs, puisqu’il a justement tiré avec les cadors de la catégorie. C’est positif ! Il a bien géré sa perte de poids également. Mais évidemment, rater une médaille c’est toujours frustrant. On sait qu’on n’a pas tiré assez lourd lors des entraînements pour pouvoir faire au-dessus de 200 kg. Il a conscience qu’il a encore du chemin à faire, parce qu’il a un gros objectif. »

« C’est une évidence qu’il ne soit pas satisfait de son résultat. C’est un épauleur comme on dit dans le milieu, et il loupe une médaille à l’épaulé-jeté. Il comprend qu’il doit encore travailler d’arrache-pied pour préparer les JO qui vont très vite arriver. C’est sa première descente en 89 kg. La gestion de la perte de poids s’est faite correctement, c’était un peu notre inquiétude. On a atteint notre objectif numéro 1 qui était de rentrer dans le top 10. La qualification olympique est très favorable pour lui. », a de son côté confié Vencelas Dabaya.

Le Tournoi Qualificatif Olympique au Qatar (3 au 17 décembre), les Championnats d’Europe (17 au 29 février) et la Coupe du Monde en Thaïlande (2 au 11 avril), seront à présent les trois gros rendez-vous avant les Jeux Olympiques de Paris 2024. La dernière compétition à trois mois du début des JO marquera notamment un retour important, celui de Marie Josèphe Fegue (ES Villeneuve-Loubet/INSEP/Armée des Champions), qui a récemment affirmé qu’elle serait de la partie à Phuket au printemps.

 

 
Conscient de l’objectif de notre double Championne d’Europe en titre, Vencelas Dabaya ne souhaite en aucun cas prendre de risque avec notre haltérophile dans les mois à venir : « Pour Marie Josèphe, on ne souhaite vraiment pas faire tout et n’importe quoi. C’est une athlète qui a de l’expérience et qui connaît son corps. On n’a pas envie de se précipiter parce que l’échéance importante pour elle c’est Paris 2024. On se laisse un peu plus de temps avec elle pour la préparer à la Coupe du Monde en Thaïlande. »

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